2007/11/16

16 Septembre : Tohoku - jour 7

Nuit très agréable, et réveil au haut-parleur le lendemain à 7h, normal tout va bien non je ne suis pas montée dans un navire de l’armée.
Petit déjeuner au resto, 500 yen en tabehodai, avec accrochez-vous des croissants et petites brioches, tranches de pain, beurre, confiture, fruits, yaourt, lait … bon et bien sûr riz, algues, tofu, prunes saumurées, pâte d’algue (ça j’avais encore jamais goûté, ça atteint des sommets en terme de pas-bon-du-tout), etc. Le tout dans de la vaisselle type européen, très très agréable (la musique classique, toujours).
Un petit tour à l’écran de l’étage pour m’apercevoir que nous sommes presque arrivés à Nagoya ! On est dans la baie de ladite ville, et on approche du port, du gros port. Hop petite virée dehors.

Nagoya, c’est gris ! Le port est un très gros port, avec des ferry mais surtout des cargos et des usines partout, un pont sympathique quand même avec un tablier qui semble tout fin, et des autoroutes un peu partout. Bien sûr, des polders construits pour pouvoir grignoter du terrain sur cette mer envahissante…


(là y aura bientôt deux vidéos si google veut bien se bouger le popotin ...)



(y en a déjà une ...)



(et voilà la deuxième!!)

Arrivée au port, je réalise que le port est bien loin du centre-ville, qu’on est dimanche, et que ça va pas être facile de partir de l’embarcadère sans taxi… En effet le seul bus qui passe de la journée n’arrivera que dans 2h, et toujours le même dilemme, à pied ça prend aussi deux heures. J’ai toujours mes deux sacs à dos, mes courbatures, et mon bras brinquebalant. Tiens parlons-en du bras ! Alors je ne sais toujours pas pourquoi mais courir avec mes jambes a provoqué une sorte de tendinite au bras droit. C’est assez bizarre … quand je le garde au repos en écharpe, ça va, mais dès que je laisse libre ou lui demande de faire le moindre mouvement, catastrophe, il rechigne. Heureusement 21h de quasi inactivité physique dans le ferry lui ont fait du bien, et à je suis arrivée à me servir d’une fourchette de la main droite. Ouf ! Mais pour ce qui est de porter, c’est toujours pas au point.
Bref me voilà obligée de rester dans ce trou paumé, ce qui ne m’enchante guère. Finalement je demande vers où se trouve la ville à un employé du ferry, il me regarde bizarrement en me montrant une direction : ni une ni deux je sors ma boussole, il ouvre de grands yeux, et me voilà partie pour marcher vers Nagoya…
Heureusement il fait gris et il bruine un peu, donc il ne fait pas trop chaud. Je longe une route et me dis que quand même ça va faire long … je commence à peine à tendre mon bras vers la route, et alors qu’il n’est pas encore déployé, des pneus crissent : une voiture s’arrête pour me prendre ! Incroyable le stop au Japon quand même !!
Un monsieur d’un certain âge me prend en voiture, il m’explique qu’il travaille pour le ferry la nuit et là il rentre chez lui pour dormir. Comme c’est dans la même direction que je veux aller, tout va bien. C’est un peu difficile de comprendre ce qu’il dit, mais bon ça va à peu près. Il me dépose finalement à une station de train qui m’emmènera directement au centre de Nagoya. Il m’accompagne jusque sur le quai du train pour être sûr que je ne me trompe pas !!
Là arriva un incident qui faillit être gravissime. Alors que j’attendais le train, je cherche mon Lonely pour y lire des infos sur Nagoya, et je ne le trouve pas. Enorme moment de panique, mon Lonely c’est ma bible !! Je réfléchis mais je l’ai pas laissé dans le ferry, il est soit dans la voiture du monsieur, soit à la machine à tickets du train. Je dévale les escaliers en croisant les doigts … et ouf il est aux machines ! Je le serre bien fort contre moi et remonte les marches quatre à quatre pour rentrer de justesse dans le train.
La traversée de la banlieue de Nagoya confirme la première impression, cet endroit semble quand même très gris. Bon certes le temps n’arrange pas les choses, mais il y a beaucoup moins de champs de riz que dans le Kansai par exemple. Bref arrivée à la gare de Nagoya je me renseigne sur les moyens de rejoindre Kyoto : que ce soit en train (non shinkansen) ou en bus, ça prend 2h30, mais le train est pile deux fois plus cher ! Va pour le bus. Le Lonely ne dit rien de bon sur Nagoya, et puis je dois avouer commencer à fatiguer sérieusement malgré la grande pause de 21h du ferry, donc je prends un billet pour le prochain bus.
2h30 de bus … à traverser des champs de riz, c’était chouette. Ca se transforme en 3h à cause des embouteillages en arrivant sur Kyoto, mais c’est pas bien grave. Puis je reprends mon petit train jusqu’à Mukaijima où mon vélo m’attend sagement…

J’entre dans ma chambre vers 17h, ouf !!

C’est la fin du Tohoku !!

1 commentaire:

dominique a dit…

Les rizières.
J'ai toujours l'impression que de regarder les champs de riz te procure une grande décontraction -tout semble ralentir, comme si le champ de riz te plongeait dans un japon ancestral, mettant en suspens la frénésie de la mégalopole et ta propre course à la découverte d'un nouveau Japon. C'est la platitude de la rizière qui doit te faire cet effet!
Mon agriculture urbaine n'avance pas du tout ...
Dominique