Petite explication : au Japon, le riz c'est comme le cochon en France, tout se mange. Mais alors vraiment tout, et de plein de manières différentes. L'enveloppe du grain de riz par exemple est récupérée puis réduite en poudre pour en faire une sorte de "compost" pour faire mariner les légumes avec un type de vinaigre local. On obtient les "pickles", comme les cornichons mais les japonais font ça pour tous les légumes, concombre, aubergine, carotte, algues, poireaux, oignons, gousses d'ail, daikon ...
Le staff avait donc amené le grand mortier dans le hall du centre, entièrement bâché, et deux marteaux! C'est hyper physique, les marteaux pèsent très lourd, et il faut maintenir le rythme sinon la pâte ne sera pas bonne! Il faut être deux : pendant qu'une personne (en général un homme) tape sur la pâte, une deuxième personne (généralement une femme) retourne la pâte pour qu'elle soit bien homogène et ajoute un peu d'eau pour pas que le marteau de colle à la pâte. Les deux rôles sont difficiles, et en plus il faut être bien synchronisés, à la fois pour pas se faire écraser les doigts par un marteau jeté à pleine puissance ou pour éviter d'écrabouiller des menottes, et pour ne pas casser le mouvement de celui qui tape avec le marteau.
Au début, c'est Moegi (la jeune femme du staff) qui humidifiait et retournait la pâte, et puis un américain lui a dit qu'elle devait être épuisée et a proposé de la remplacer : applaudissement général, et il a été d'une efficacité redoutable! Il a même réussi à faire flancher le shatcho, le chef quoi ... :)
C'est là où les enfants interviennent, c'est quand même moins dangereux que de risquer de se prendre un coup de marteau!! Et puis c'est bien plus drôle de se mettre de la farine partout, non???
Et on déguste ...
Je me suis contentée d'un mochi à l'anko et de deux mochis au sésame, et ça m'a calée pour la journée!
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