Au Japon, Noël ne représente absolument rien. Enfin, ne représentait rien, jusqu'à ce que l'influence occidentale s'installe, et surtout que les japonais associent le 24-25 décembre à quelque chose.
A quoi justement? Pas du tout à un vieux monsieur barbu qui vient ramener des cadeaux aux enfants. J'ai l'impression d'avoir déjà écrit ça, mais je ne sais plus où ... au pire vous pardonnerez ma redite, je ne sai splus si c'est sur ce blog ou ailleurs!!
Bref, ici, Noël c'est la fête des amoureux (en plus de la saint valentin et du "jour blanc", trois jours par an ça fait beaucoup de fêtes des amoureux ... no comment), et la femme du couple doit offrir un cadeau à l'homme. A la Saint-Valentin, le périmètre est assez restreint : la femme (oui c'est la femme qui donne beaucoup ...) offre des chocolats (d'aileurs en ce 30 janvier je peux vous dire que les pubs pour les chocolats de la saint valentin sont omniprésentes!); mais à Noël, horreur! il n'y a pas de ligne directrice donnée! Les femmes doivent choisir quoi offrir!!
Bref, quand on dit que Noël prend une tournure commerciale en France, je vous assure ce n'est rien comparé à la situation japonaise.
Comme cet événement n'est pas japonais, il n'y a pas de mot japonais pour le décrire, et donc le "merry christmas " (toujours le mot anglais qui sert de base en cas de mot n'existant pas dans la langue japonaise, à part quelque fois le français quand il s'agit de gastronomie) s'est japanisé pour devenir "meri kurisumasou", souvent abrégé en "meri kouri". Et on l'entend en boucle le "meri kouri" ... oui je voudrais bien manger du kiri ...
Mais pourquoi je vous parler de ça? Voilà j'y viens. Mon prof de la fac, le professeur Haga, a passé un an en tant que prof invité à Cambridge; il a été pas mal marqué par la culture anglaise, en bien et en mal (enfin il a quand même laisé son fils aîné là-bas pour faire ses études secondaires), et notemment par les fêtes de Noël. Il m'a donc fortement suggéré d'organiser une christmas party pour noël au labo - mais lui, honorable professeur, n'allait quand même pas le faire, ça mettait en péril sa position hiérarchique et le respect des étudiants envers lui. Moi, ça m'enchantait, donc pas de soucis!
Le 14 décembre, donc, nous avons fêté Noël au labo ... assez drôle. Il y avait des trucs japonais (ou d'origine japonaise comme les "potato cake", gâteaux à la patate douce d'origine japonaise, mais un nom à l'américaine c'est beaucoup plus vendeur!) trônant au milieu du gâteau de Noël que Haga avait envoyé cherché par Ai, du même genre que le gâteau d'anniversaire de Manu et Hiromi: plus de crème tu meurs, plus américain tu meurs, mais avec presque pas de sucre pour s'aligner sur les goûts japonais. Pas mauvais.
Comme la veille c'était l'anniversaire de Ai, que dans quelques jours ce serait celui de Haga, et que dans quelques autres jours ce serait celui d'une étudiante de B4 (license), le gâteau fut muni de bougies et se transforma en gâteau d'anniversaise. Ce qui déclencha une foultitude de photos avec les téléphones portables.
Shingo avait ramené de Paris des escargots au chocolat (il est allé dans ma ville à moi et mon pays à moi et mon europe à moi pour un colloque à Porto!), et j'avais retenté ma chance avec un gâteau à la pèche - cette fois-ci il n'était pas assez cuit, mais les japonais ont trouvé que du coût il était très moelleux et coulant, et ils s'en sont reservi jusqu'à le finir! Incroyable.
Le tout sous les lumières des sapins de Noël en plastique qui ornent toute l'université ...
Je crois que je n'ai jamas vu de situation plus artificielle et complètement déconnectée de son environnement, mais c'était très sympathique, et ça a confirmé le fait que pour les japonais, tant que ça ne concerne pas leur culture profonde et qu'on reste dans du superficiel (l'idée n'était absolument pas de convertir tout le labo au rituel occidental de Noël!!), il n'y a aucun problème pour faire des mix, des trucs absurdes, du ridicule, le tout dans la bonne humeur et une grande tolérance. Et ça, c'est cool...
Bref, ici, Noël c'est la fête des amoureux (en plus de la saint valentin et du "jour blanc", trois jours par an ça fait beaucoup de fêtes des amoureux ... no comment), et la femme du couple doit offrir un cadeau à l'homme. A la Saint-Valentin, le périmètre est assez restreint : la femme (oui c'est la femme qui donne beaucoup ...) offre des chocolats (d'aileurs en ce 30 janvier je peux vous dire que les pubs pour les chocolats de la saint valentin sont omniprésentes!); mais à Noël, horreur! il n'y a pas de ligne directrice donnée! Les femmes doivent choisir quoi offrir!!
Bref, quand on dit que Noël prend une tournure commerciale en France, je vous assure ce n'est rien comparé à la situation japonaise.
Comme cet événement n'est pas japonais, il n'y a pas de mot japonais pour le décrire, et donc le "merry christmas " (toujours le mot anglais qui sert de base en cas de mot n'existant pas dans la langue japonaise, à part quelque fois le français quand il s'agit de gastronomie) s'est japanisé pour devenir "meri kurisumasou", souvent abrégé en "meri kouri". Et on l'entend en boucle le "meri kouri" ... oui je voudrais bien manger du kiri ...
Mais pourquoi je vous parler de ça? Voilà j'y viens. Mon prof de la fac, le professeur Haga, a passé un an en tant que prof invité à Cambridge; il a été pas mal marqué par la culture anglaise, en bien et en mal (enfin il a quand même laisé son fils aîné là-bas pour faire ses études secondaires), et notemment par les fêtes de Noël. Il m'a donc fortement suggéré d'organiser une christmas party pour noël au labo - mais lui, honorable professeur, n'allait quand même pas le faire, ça mettait en péril sa position hiérarchique et le respect des étudiants envers lui. Moi, ça m'enchantait, donc pas de soucis!
Le 14 décembre, donc, nous avons fêté Noël au labo ... assez drôle. Il y avait des trucs japonais (ou d'origine japonaise comme les "potato cake", gâteaux à la patate douce d'origine japonaise, mais un nom à l'américaine c'est beaucoup plus vendeur!) trônant au milieu du gâteau de Noël que Haga avait envoyé cherché par Ai, du même genre que le gâteau d'anniversaire de Manu et Hiromi: plus de crème tu meurs, plus américain tu meurs, mais avec presque pas de sucre pour s'aligner sur les goûts japonais. Pas mauvais.
Comme la veille c'était l'anniversaire de Ai, que dans quelques jours ce serait celui de Haga, et que dans quelques autres jours ce serait celui d'une étudiante de B4 (license), le gâteau fut muni de bougies et se transforma en gâteau d'anniversaise. Ce qui déclencha une foultitude de photos avec les téléphones portables.
Shingo avait ramené de Paris des escargots au chocolat (il est allé dans ma ville à moi et mon pays à moi et mon europe à moi pour un colloque à Porto!), et j'avais retenté ma chance avec un gâteau à la pèche - cette fois-ci il n'était pas assez cuit, mais les japonais ont trouvé que du coût il était très moelleux et coulant, et ils s'en sont reservi jusqu'à le finir! Incroyable.
Le tout sous les lumières des sapins de Noël en plastique qui ornent toute l'université ...
Je crois que je n'ai jamas vu de situation plus artificielle et complètement déconnectée de son environnement, mais c'était très sympathique, et ça a confirmé le fait que pour les japonais, tant que ça ne concerne pas leur culture profonde et qu'on reste dans du superficiel (l'idée n'était absolument pas de convertir tout le labo au rituel occidental de Noël!!), il n'y a aucun problème pour faire des mix, des trucs absurdes, du ridicule, le tout dans la bonne humeur et une grande tolérance. Et ça, c'est cool...
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