2007/10/31

6 septembre : jour 6

Cette fois-ci, on s’est levés … avant l’aurore !!! De mieux en mieux. On était allés louer les vélos la veille, et là après quelques piètres heures de sommeil nous voilà à califourchon sur des bouts de ferraille tenant à peine debout. Mais bon, on est jeunes !



Nous partons donc à 5h30 du matin avec quelques provisions pour une rando à vélo, avec plusieurs buts : voir le lever de soleil, traverser l’île, atteindre le point culminant de l’île avec l’ancien château (c’était très haut), puis revenir à l’hôtel avant 10h pour faire le check out. Bon alors on a failli y arriver, mais pas complètement.

Pour le lever de soleil, pas de soucis, c’est superbe. A Okinawa, les habitants ne font pas pousser de riz, seulement de la canne à sucre, et à Kume-jima il y a de la canne absolument partout. C’est assez joli, ça fait de vastes étendues vertes au milieu des montagnes… et une sucrerie locale, du sirop de canne durcit, comme du caramel mais en moins bon (enfin Camille a adoré).

Ca commence à moins bien aller déjà quand les côtes se font sentir : avec nos vélos de compèt’ (surtout le mien), impossible de monter une côte sans descendre de vélo, et comme elles sont plutôt raides les côtes (c’est pas que moi qui l’a dit, Camille aussi et témoin !!), bah on se retrouve à beaucoup marcher … c’est sympa, mais c’était pas le but de la balade !

On découvre en chemin des vacheries, enfin des endroits à vaches quoi, avec la radio très fort, surement pour qu’elles se tiennent au courant de comment va le monde.



Au fur et à mesure que nous avançons dans les montées et descentes de l’île, nous voyons de gros nuages gris menaçants approcher. Il faut dire que depuis quelques jours nous suivons assidument la météo, car un typhon approche dangereusement du Japon, et s’il arrive sur Okinawa ou Osaka au mauvais moment, Camille ne pourra pas prendre son avion pour faire Okinawa-Osaka, et comme il enchaîne sur son avion Osaka-Tokyo qui le ramènera en France, en gros ça veut dire qu’il perd son billet. Donc des nuages noirs qui avancent vite, c’est mauvais signe !

On s’accroche et on continue d’avancer, mais dans une ultime montée, mon vélo déraille. En soi, c’est pas dramatique, mais c’est pas un VTT donc c’est déjà plus difficile de remettre la chaîne, mais surtout en la remettant, je comprends pourquoi elle a sauté : un maillon est cassé !! Voilà donc l’explication du bruit bizarre que faisait mon vélo depuis le début … On arrive peu après au pied de la route qui nous mènera au pied du chemin qui nous mènera au château. Mais là, des petites gouttes commencent à tomber, on n’a pas d’habits, aucun endroit pour s’abriter, les vélos cassés, et des nuages toujours plus menaçants qui arrivent. Nous décidons donc de prendre le chemin du retour, sachant qu’il nous resterait encore beaucoup de chemin à faire, avec l’heure qui tourne.

C’est reparti pour des montées et descentes, des vaches, une ou deux camionnettes de cultivateurs qui nous regardent bizarrement, bref rien que de très normale au final ! La pluie se met à tomber fort, quand on repasse devant une maisonnette que nous avions repéré à l’aller : tout à l’heure, un grillage barrait l’entrée, mais là le grillage est ouvert, il y a la radio, alors on n’hésite pas. Deux vieux monsieurs nous regardent, se demandant qu’est-ce que deux gaijin (étrangers non asiatiques) peuvent bien fabriquer si tôt en vélo sous la pluie à Kume-jima, mais nous accueillent quand même chaleureusement avec verres d’eau et sucrerie en canne à sucre. La maisonnette est en fait un abri pour les travailleurs de NTT (le France télécom japonais), qui a un gros centre sur Kume-jima. Une seule pièce où les deux messieurs attendent que la pluie se calme en se préparant (bottes, chapeaux en paille de riz, et gants), étudiant des plans, vérifiant leurs outils. Ce sont surement des jardiniers. La pluie s’étant un peu calmée, ils partent, en nous laissant avec la bouteille d’eau et les caramels ; mais il pleut encore beaucoup trop pour nous ! On reste un bon bout de temps là-dedans, à regarder et écouter les gouttes tomber et les nuages ne pas avancer dans le ciel.



On repart en leur laissant un petit mot, et sans trop forcer sur les vélos nous arrivons en bon état à l’hôtel, pile à l’heure pour le check out. Nous profitons de notre location de vélo pour aller au bout de la plage voir la formation géologique étonnante caractéristique de Kume-jima, des rochers qui se sont taillés en pentagones…

On fait le check in à l’auberge pour notre seconde nuit à Kume, puis direction la plage pour profiter de notre dernière baignade okinawaienne. La pluie s’est arrêtée mais le ciel reste un peu gris, tant pis ; la pluie se remet à tomber alors qu’on est sous l’eau avec masque et tuba, on est bien sous l’eau … Camille pique un petit somme avec le chien du coin qui dort en s’abritant sous le banc en pierre de l’abri de la plage.



Le soir, des japonais de l’auberge nous invitent à boire un verre avec eux, ce sont des étudiants vétérinaires de Tokyo qui se font un petit voyage entre copains (jamais avec leurs copines !!).



Puis dodo.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La photo des champs de cannes m'a rappelé mon île natale (les montagnes en moins). C'est vrai que c'est joli des champs de cannes à sucre ! Je crois que ça me plairait bien Okinawa !