Puis nous nous mettons en route pour aller visiter le Fushimi-Inari Jinja … je ne sais pas si vous vous souvenez, la première (et la seule) fois ou je suis allée a Kyoto en vélo, je suis passée devant une grand tori rouge, sans savoir ce que c’était, j’ai appris par la suite que c’était un tori, déjà, et en plus que c’était l’entrée du Fushimi-Inari Jinja.
Alors un temple qui commence par un tori, c’est un peu « tradi », mais si le temple est constitue de quelques bâtiments mais surtout d’une promenade dans les montagnes avec plus de 1000 tori, ca devient vachement plus « fashion », non ??
Nous voici donc déambulant dans ces magnifiques couloirs de tori, entre le vermillon et l’orange fonce, c’est splendide. En plus, comme les toris sont dans la montagne, au couvert de la végétation toujours aussi luxuriante, on n’a presque pas chaud, bref génial.
Un petit cheval magnifiquement habillé ...
Mais comme c’est la montagne quand même, ca monte parfois sévère, et le point culminant de la ballade est quand même assez haut puisqu’on a une vue sur tout Kyoto … donc perd quand même quelques litres de sueur pendant cette montée. Maman a recouvre toutes ses forces et gambade comme un cabri entre les tori (non je n’ai pas essaye de faire des rimes c’est venu tout seul comme ca).
On se demande comment fonctionne l’ensemble … en fait, un riche japonais paie – cher – au temple (il y a quand même un temple au pied de la montagne aux toris) pour que soit édifié un tori a son nom, avec quelques blabla dessus éventuellement (j’en ai vu avec des trucs de télévision, j’ai pas compris). Le temple contacte une entreprise (j’imagine toujours la même) pour que les ouvriers viennent construire le tori. Plus on paie cher, plus le tori est grand bien sur. Ensuite, plus le droit de s’en occuper ! Pas d’entretien … ben oui sinon il ne pourrirait pas et le temple ne pourrait pas en construire un nouveau a la place – et donc recevoir l’argent en conséquence. On a justement assiste a la confection du socle d’un pied de tori, c’est un travail qui demande beaucoup d’attention, et du produit anti moustique si on veut finir la journée dans un état normal.
Ceux qui n'ont pas assez d'argent pour se payer un grand tori peuvent acheter des toris miniature et les déposer sur les autels qui leur plaisent ... et il y a des centaines et des centaines de toris!!
La ballade nous fait faire un cercle pour revenir a l’endroit de départ, on a quand même marche deux heures et la fatigue se fait sentir. On observe une différence fondamentale entre la culture japonaise et la culture française : pour avertir les gens des risques d'incendie, en france on met des flammes, un arbre qui flambe, des alumettes ... Au japon, on met un pompier et de l'eau! C'est rigolo.
Nous déjeunons près du temple d’un bol de riz avec des morceaux d’anguilles, mais décidément les poissons a petites aiguilles fines c’est pas fait pour moi !! Je me retrouve avec une arrête coincée entre la gencive et la face intérieure de mon incisive, impossible de l’enlever, et promis ca fait mal et c’est très gênant … Je l’ai finalement sentie bouger au bout d’une bonne heure, et hop j’ai réussi a la choper, mais fini l’anguille (et les sardines c’est pareil, je sais c’est des petites arêtes qu’on peut manger et bien non ! je préfère des grosses arêtes pas mangeables).
On prend le train pour aller dans le quartier des geishas, Gion, et au Maruyama koen (j’ai un doute sur le nom exact). Vous savez, c’est le parc ou Haga m’avait emmenée et ou il avait posé avec des femmes en kimono ! On croise un policier en vélo qui se balade dans les rues du quartier, très pittoresque.
Sitôt arrives, nous cherchons un endroit pour roupiller. Bonne grosse sieste pour moi, malgré l’inconfort, je dors à poings fermes.
Papa un peu moins, Maman encore moins, mais elle a du coup l’occasion de voir 7 japonais se rassembler et parlementer pour savoir comment couper une branche d’arbre d’une dizaine de centimètres de diamètre … allez, vive l’efficacité japonaise.
Nous observons le héron du coin, qui était déjà la dernière fois, et qui a mon avis ne change jamais d’endroit. Puis direction le temple qui a la porte principale la plus grande de tous les temples du Japon tout entier.
Imaginez l’envergure … c’est vraiment grand, en effet, avec des colonnes de bois a la base en pierre. Assez drôle aussi : une femme d'âge mur qui se maquille sur le parvis du temple.
Petite note ethno : les japonais et leur look ... C'est l'un des composants essentiels de la vie de tout japonais (mais surtout les jeunes). Dans le train, dans la rue, au labo, tout jeune japonais a tout le temps avec lui son miroir (plus grand pour les filles, quand même), et se tripote les mèches de cheveux pour être sûr qu'elles tombent au bon endroit du visage. Je ne rigole pas, les parents seront témoins, dans le train un japonais peut passer un bon quart d'heure à vérifier une mèche de cheveux; imaginez le temps que ça prend pour gérer toute la tignasse. Les filles ont le maquillage à optimiser (je vous ai déjà parlé des miroirs collés aux portes des wagons pour femmes des trains, c'est bien que ça sert à quelque chose!), en particulier grâce à un ustensile proche de l'engin de torture, métallique et en forme de pince recourbée, qui pice les cils et les lisse. Je vous jure la première fois que j'en ai vu une dans le train avec ça je me demandais si elle s'arrachait l'oeil. J'ai dit à Shingo que en Europe, un garçon qui se lissait en permanence les cheveux et mettait des grandes barettes à paillettes dans les cheveux teints et permanentés, ça faisait un peu efféminé, il est tombé du ciel ...
Retour a la ville, pour aller magasiner un peu. Papa du coup s’ennuie un peu, mais Maman et moi nous en donnons a cœur joie.
On passe devant une fabrique de petits gâteaux ... miam! Le procédé de fabrication nous intéresse grandement tous les trois!
Puis gros dodo à la maison!
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