Lever à coup de haut-parleur dans les chambres, on commence à connaître. C’est toujours aussi sinistre mais bon, on sait que c’est l’heure de s’habiller pour aller petit déjeuner. On prend une petite douche dans le onsen de l’hôtel, puis direction la salle à manger où le même repas, à peu de choses près, qu’hier soir nous attend. Malheureusement, ils ont troqué l’araignée de mer contre des algues, et forcément ça passe moins bien … enfin moi je suis quand même contente de manger autant de poissons et fruits de mer d’un coup ! Papa n’est pas content, il n’obtient pas son café … héhé.
Puis on se balade dans Wajima, entre les étals du marché du matin. On pense qu’ils n’ont pas encore découvert le réfrigérateur, ou plutôt qu’ils n’ont pas changé leur mode de conservation depuis l’invention du frigo : les aliments sont toujours saumurés pendant très longtemps avant d’être consommés, ce qui leur donne ce petit goût détestable, et ils sont en vastes quantités sur le, dans des gros tonneaux en bois. Les femmes âgées du coin viennent vendre leurs légumes sur des papiers journaux, les plus respectées ayant quand même droit ) une place à l’ombre. Maman découvre que Frank Lloyd Wright a dû passer par ici avant de construire ses maisons au début du siècle, moi je pense que déjà s’il a atteint Tokyo c’était déjà un exploit à ‘époque, et que la Noto-Hanto devait à peine exister sur les cartes.
Puis c’est reparti en voiture pour longer la côté jusqu’à Noroshi, le bout de la pointe de la péninsule, hameau complètement isolé.
Cette fois-ci, pas moyen de dévier de la route principale, par ailleurs bien jolie. Maman dort beaucoup dans la voiture, vu ses performances du premier jour elle a vite été remplacée par Papa, et du coup elle a la banquette arrière pour elle toute seule – et elle en profite. Tiens petite parenthèse, saviez-vous que la ceinture de sécurité n’est pas obligatoire à l’arrière au Japon ?
Nous arrivons au point marqué dans les guides pour touristes où c’est indiqué qu’il faut s’arrêter pour regarder les rizières en terrasse, alors on s’arrête, mais ça va il n’y a pas trop de monde. Et puis Papa peut boire un café alors tout va bien.
On reprend la voiture pour aller jusqu’à Suzu, où on visite deux anciennes maisons de riches japonais (je ne crois pas que si ceux-là étaient propriétaires terriens, mais plutôt du côté politique). Des bâtisses énormes, très joliment décorées, où on apprend que le nombre de tatami n’est pas du au hasard, et que les tailles des pièces sont faites en fonction de la taille des tatamis, or sachant qu’il y a deux sortes de tatamis (pour les riches et pour les pauvres), il y a donc deux types de maisons (pour les riches ou pour les pauvres, et il peut y avoir une grosse maison de pauvres et une petite de riches mais les proportions ne seront pas les mêmes ; mais quand même les riches en général ils ont de grosses maisons). Et donc pour remplir une pièce, sachant qu’un tatami est toujours deux fois plus long que large (environ 90 de large pour 180 de long), voilà ce que ça donne :
On découvre un bon paquet de palanquins accrochés au plafond : c’est tout petit !! On réalise que les gens devaient vraiment vraiment être très petits à l’époque pour rentrer dans un trou de souris pareil. Et quel inconfort … juste du bois pour s’asseoir, dans l’un d’eux une sorte d’accoudoir rudimentaire d’un côté, et c’est tout. Il fallait 4 hommes pour porter le palanquin, la poutre maintenant le palanquin, et le bonhomme à l’intérieur. Je pense que le plus lourd était de loin la poutre, vue sa taille ! On aime aussi les bottes en paille de riz dernière mode …
On repart … Sur le chemin , il n’y a évidemment rien pour s’arrêter manger, et depuis le début de notre périple dans Noto je suis très perturbée : il n’y a pas de combini sur cette péninsule !!!!! Ceux qui sont déjà allés au Japon comprendront mon désarçonnement. Les combini ce sont des chaines de supérettes, ouvertes en général 24h/24, et où on peut acheter un peu de tout, nourriture, ustensiles de cuisine, chargeur de batterie, pansement et compresses, magazines destins aux hommes d’âge mur (des enfants lisent le blog, tout de même), bières, couches-culottes, bref vraiment un peu de tout. Et c’est très pratique (combini = abréviation de « convenient store »). Or là, il n’y en a pas ! Donc difficile de s’arrêter acheter des sandwichs, et pas de resto. Comment faire … je demande à une pompe à essence qui me dit qu’un peu plus loin sur la route le long de la côté il y a un restaurant.
Bon, on essaie… On tombe, au beau milieu de cette côté superbe, sur un resto avec baies sur la mer, qui propose des poissons et fruits de mer. Parfait ! Bon par contre ls nous amènent encore du sazae, qui est la spécialité locale et un met très raffiné et apprécié des japonais. Les parents insistent pour que je dise qu’on n’aime pas ça, vachement facile, et la dame nous apporte une petite salade avec dedans des fruits de mer coupés en petites tranches … du sazae, le même, mais il est vrai que coupé en petits morceaux, assaisonné au citron, et mélangé avec des petits légumes, ça passe mieux. Même Maman arrive à en manger ! On commence à devenir pro dans la dégustation de poisson entier à décortiquer aux baguettes.
Bon, on essaie… On tombe, au beau milieu de cette côté superbe, sur un resto avec baies sur la mer, qui propose des poissons et fruits de mer. Parfait ! Bon par contre ls nous amènent encore du sazae, qui est la spécialité locale et un met très raffiné et apprécié des japonais. Les parents insistent pour que je dise qu’on n’aime pas ça, vachement facile, et la dame nous apporte une petite salade avec dedans des fruits de mer coupés en petites tranches … du sazae, le même, mais il est vrai que coupé en petits morceaux, assaisonné au citron, et mélangé avec des petits légumes, ça passe mieux. Même Maman arrive à en manger ! On commence à devenir pro dans la dégustation de poisson entier à décortiquer aux baguettes.
On repart après ce bon repas, toujours en montant vers le nord, et puis un peu à l’est au fur et à mesure. On arrive à Noroshi en fin de journée. Noroshi, c’est le bout du monde. Après la guerre, le gouvernement a voulu développer la péninsule et y a construit des digues énormes, pour se défendre des déferlantes certes, mais encore faut-il qu’il y ait des bateaux à abriter… Alors oui il y en a, quelques-uns, petites embarcations pour pêcher trois poissons et deux sazae, mais pas du tout autant que ce que les digues pourraient suggérer. Il y a aussi des aigles pêcheurs, comme à Shikoku, mais ici ils ont carrément colonisé le coin, ils sont partout !
On tourne un peu dans le village avant de trouver notre ryokan, face à la mer. Nous sommes les seuls clients de cet énorme bâtiment, là encore avec des airs soviétiques par ses proportions et ses couleurs, revêtements, ambiance.
On dépose rapidement nos affaires puis on file profiter de la fin de journée et apprécier le coucher de soleil en haut de la falaise qui ferme l’anse, et en haut de laquelle trône le phare de Noroshi, très connu (je pense que c’est surtout parce qu’il n’y a rien d’autre à voir dans un cercle de bon gros rayon, parce que en soi il est joli mais bon voilà quoi).
On marche sur le sentier des douaniers local, en revenant sur nos pas vers l’ouest, vers le soleil couchant aussi (on croise un serpent sur le sentier, alors que Maman et moi sommes en sandalettes, petit frisson !). Mais finalement on aura les plus belles photos au pied du phare. Et qu’est-ce qu’on en prend des photos !
On marche sur le sentier des douaniers local, en revenant sur nos pas vers l’ouest, vers le soleil couchant aussi (on croise un serpent sur le sentier, alors que Maman et moi sommes en sandalettes, petit frisson !). Mais finalement on aura les plus belles photos au pied du phare. Et qu’est-ce qu’on en prend des photos !
Retour tranquille à notre chambre au ryokan, où une dame nous apporte le repas : c’est pas mal de manger dans la chambre, quand on a le ventre archi-plein de poisson et fruits de mer il n’y a plus besoin de bouger !!
Oui là aussi on a le droit à un excellent repas. Mais alors que la dernière fois on avait failli s’étrangler avec les crevettes crues (c’est pas bon du tout), là on avait des petits réchauds individuels pour faire cuire des petits légumes, et ben nous hop on met les crevettes dedans ! Et puis comme le calamar cru c’est quand même moins beau que cuit, hop aussi dans la popote ! Du coup on a vraiment presque tout mangé (enfin les algues, ça reste des algues - tout ce qui est noir sur la photo).
Et après, il fallait aller aux toilettes … et savoir s’en servir ! Pourtant pour une fois ils étaient normaux, pas avec plein de boutons partout, mais pour les hommes il faut bien soulever le couvercle et la lunette, alors que si on s’assoit, le couvercle suffit … Puis gros dodo !
2 commentaires:
J'avais un peu de retard dans la lecture du blog. Ce soir j'ai tout rattrapé..et je me suis toujours autant amusé.
Ah ! j'oubliais une chose très importante : Bon Anniversaire Elia ! (C'est Camille qui a cafté...). Gros bisous
Merci Thérèse!! Ca me fait plisir pour le blog, il y a peu de commentaires en ce moment alors je me demande des fois ... et Camille est un bon cafteur! Grosses bises!
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