Ah oui pour conduire au Japon pour des français qui ont un permis de touriste (donc comme les parents), la traduction du permis de conduire suffit ; sauf que les parents l’ont demandée et que le consulat ne le leur ont pas envoyé avant le départ ! Quels nouillons ces consuliens !! Donc j’étais seule à conduire…mais heureusement ce ne fut pas aussi épique qu’avec le Bongo (quoique…).
On ne trouvera pas une seule plage propre de tout notre périple sur Noto-Hanto et pourtant on en a vue de la côte ! La vidéo vous donnera un peu l’ambiance …
On cherche désespérément un endroit pour se baigner, et finalement on trouve un morceau de plage pas trop dégueulasse (mais faut pas regarder plus loin que le bout de ses orteils), où l’eau est vraiment très chaud, mais Papa a du mal à rentrer dedans !! Ah ça se voit que c’est pas lui qui se baigne en Bretagne … oh et puis quand même parce que c’est vraiment impressionnant, encore une photo de plage fabuleuse …
Des oignons pendent à presque toutes les portes, je sais pas s’ils ont peur des vampires japonais (parce que normalement on met de l’ail mais peut-être qu’au Japon les vampires n’aiment-ils pas les oignons).
On roule on roule et on atteint Yasenodangai, point de vue d’où on a une vue splendide sur la côté. Jusque là nous n’avions eu aucun ennui. Et comme nous devions être le soir à Wajima au nord pour dormi, je pensais innocemment que mes parents chéris allaient me laisser suivre le programme que j’avais prévu, quitter la côté pour prendre une route un peu plus grosse et aller à Wajima. Quelle naïveté ! Nonan pas question de quitter la côte et de rendre un grosse route, on continue les petites routes.
Mais il y a eu un tremblement de terre il y a 3 ans dans le coin, qui a vraiment saccagé la région, et les travaux de remise en état des routes ne sont pas terminés à certains endroits. On ne peut donc pas passer par la route qui longe le bord de mer, au pied des falaises. Ah zut … mais tout n’est pas perdu, grâce à la complémentarité du GPS et de mon atlas de la région (acheté de manière préventive à Kyoto avant de partir), on réussit à trouver une petite route qui monte dans la montagne pour rejoindre le bord de mer par en-haut.
Cette petit route n’est pas fermée en bas, donc y s’y engouffre … qu’est-ce qu’on avait pas fait !! Si au début ça va à peu près, on se rend assez vite compte que la route est défoncée à cause du tremblement de terre, et on ne comprend pas pourquoi elle n’a pas été fermée. Mas comme au début c’est relativement sain (pas de trop grosses fractures du bitume), on continue … jusqu’à ne plus pouvoir faire demi-tour, autant à cause des fissures de la route qui sont de plus en plus grosses qu’à cause de la végétation qui a complètement envahi les lieux. La route n’est pas fermée parce que personne n’a l’idée saugrenue de l’emprunter !
Nous avons quand même de là-haut des vues magnifiques sur les environs : n’importe où au Japon, il y a des montagnes, bourrées d’arbres, et là on a le droit à des alignements naturels de cèdres vraiment splendides. Maman essaie de faire des photos à contre-jour … hihi (n’empèche elles sont bien ses photos).
Je suis au volant, Papa sur la route pour me guider dans les moments difficiles (donc en fait il reste sur la route tout le temps), et on avance petit à petit. Arrivés en bas de la montagne, côté terre, on ne sait pas trop où on est … ou plutôt on sait grace au GPS mais on ne sait pas quelle route prendre, qui ne soit pas trop accidentée, pour rejoindre MA route que je voulais prendre.
Par pur hasard, un garde des forêts/routes/territoires passe par la avec sa Jeep (nous n’avons pas une jeep, nous, mais une petite voiture de ville), nous regarde un peu étonné de voir des occidentaux, dont une qui parle japonais, perdus au milieu de ce trou paumé de la péninsule au bout du Japon. Mais il nous dit de le suivre … et nous amène exactement de l’autre côté du morceau de route coupé où on n’avait pas pu passer tout à l’heure !!
Après quelques blabla avec le personnel qui garde le tronçon, on aura le droit de passer ce tronçon (en sens inverse de ce qu’on voulait faire à la base), rejoindre exactement le point d’où nous sommes partis, et aller à Wajima en empruntant la grosse route.
En attendant, on a un très beau coucher de soleil sur la mer juste devant nos yeux, et on en profite … Dom essaie aussi de poursuivre un bébé goéland, tandis que le rac-rac (qui doit servir en hiver pour damer la neige) fait son dernier tour de pelleteuse.
L’employé qui ferme le chantier pour la journée nous dit de le suivre pour traverser le tronçon en travaux, me demande le nom de l’hôtel du soir, il connaît et veut nous y emmener … mais nous on veut continuer à longer la côte au maximum !! Après plusieurs tentatives d’appels de phares, on est sur le point de le laisser partir tout seul (mais à chaque fois il ralentit pour nous attendre, c’est tendu de le semer !), quand enfin il s’arrête sur le bas-côté, on lui explique que maintenant c’est bon on a compris où était la route … je crois les doigts secrètement pour que les parents ne veuillent pas encore se lancer dans une aventure à cette heure avancée !!
Entre-temps, l’agence de voyage de Doshisha m’avait appelé sur mon portable pour savoir ce qu’on fabriquait, vu que j’étais passée par eux pour faire la réservation le minshuku leur avait téléphoné, inquiets de ne pas nous voir. Et oui normalement au Japon on mange à
Nous arrivons a
Au milieu du repas, la dame vient nous dire de sortir, en enfilant des guettas, car le feu d’artifice a commencé. Et oui nous dormons à Wajima le soir du grand matsuri de la ville (aïe j’ai peur), le Wajima Taisai. Heureusement Wajima est une petite ville de 30 000 habitants, et le matsuri se révèlera très bien. Pour le moment, on chausse les guetta et venons assister, juste devant le minshuku, au feu d’artifice. Il n’est pas grandiose, mais au moins on n’est pas compressés de partout, et on voit quelque chose !!
On rentre pour finir notre repas, puis on ressort pour aller voir le matsuri. Celui-ci consiste en un grand défilé d’une trentaine de chars portés par les habitants de la ville. Les chars sont beaucoup plus petits que ceux du Gion Matsuri de Kyoto, mais l’ambiance n’a rien à voir : ici, tout le monde participe, chante, danse, crie, boit du saké et de la bière, joue du tambour, bref une ambiance vraiment sympathique.
En fait, chaque char correspond à un groupe de gens, qui sont soit une bande de copains de la fac, soit les sexagénaires de la ville (et pas les plus endormis, loin de là !! ils nous offrent du saké au bord de la route et des glaces à la fraise), soit une famille avec les gamins de 7 ans tapant énergiquement sur le tambour, enfin bref toutes les générations sont là et semblent s’amuser, le tout emmené par les religieux en habits de cérémonie – mais ils ne font pas une tête d’enterrement comme au Aoi Matsuri ! Quel changement par rapport à Kyoto … décidément plus la ville est petite, plus le matsuri est intéressant !
Les chars défilent dans les rues de la ville pour venir se rassembler dans une espèce de grand parking au bord de la plage. On a froid mais on attend vaillamment que tous les chars arrivent, pour voir le clou du matsuri, la torche enflammée ! Et oui quand même petite histoire du masuri (enfin ce que j’ai compris de ce que m’a expliqué un sexagénaire sous l’emprise du saké) : au temps jadis (« mukashi mukashi » en japonais), un jour les hommes de Wajima ont dû tous partir en mer (pour la guerre ou le poisson, je sais pas). Et les femmes sont restées au village (il devait pas encore y avoir 30 000 habitants). Et elles attendaient patiemment le retour de leurs maris … une nuit elles virent au loin briller une lueur en mer : c’était leurs maris qui revenaient ! Ils avaient allumé une grande torche pour y voir clair et rentrer au pays.
Du coup c’était la grosse fête, et maintenant tous les ans ils fêtent ça : enterré dans le sol et maintenu verticalement par 3 grosses cordes en tripode, un très gros tronc d’arbre sert de support à une tête de paille. Quand tous les chars sont réunis, on enflamme la tête de paille et trois groupes (je ne sais pas comment ils se sont répartis) tirent chacun sur une des cordes, de façon à faire tomber le « totem » de son côté, et aller récupérer une perche accrochée en haut (qui elle ne brûle pas, j’ai pas compris). Et après ils ont gagné. Le soucis c’est que là ils avaient mal calculé leur coup et que la tête enflammé est tombée très très près des spectateurs … on ne sait pas s’il y a eu des blessés en tous cas il y a eu un petit moment de panique !!
Nous rentrons à l’hôtel vers
1 commentaire:
Ben ca avait l'air chouette...
Je suis très fan du gamin qui cogne avec entrain et concentration su son gros tam.
La suite!!
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