18 octobre : cultivateurs v2.0

Déjà je m'excuse de la non régularité des posts, mais j'ai un boulot dingue dingue dingue (non je n'imite pas les clochettes du père noël)! Les révisions du JLPT m'ont complètement décalquée de mon travail "normal" ...

Mais revenons-en au sujet du post : les cultivateurs de riz! Le matin du 18 octobre donc, en arrivant à la gare de Kodo, je passe devant ça :
D'après vous, c'est quoi?? Alors il y a plusieurs éléments constituant cette photo : d'abord le panneau publicitaire (maie je n'y ai accordé d'attention que la semaine dernière quand Dom m'a demandé ce qu'il y avait marqué dessus!), les paquets de paille de riz qui sèchent derrière, les rails de chemin de fer encore plus derrière, mais également un monticule jaune clair et surtout deux grands trucs blancs horizontaux. Ce sont ces choses-là qui m'ont intriguées ...
Il faut que j'ajoute un détail de poids : ces trucs blancs, ils bougent!! Enfin, ce sont des tubes, on dirait en sac en plastique, et des choses en sortent, avec un flot d'air qui les maintien à l'horizontale. Mais qu'est-ce que des sacs en plastique avec de l'air pulsé viennent faire là ...
En m'approchant un peu, je réalise que le monticule jaune clair est fait des trucs qui sortent des tubes. Mais ça sort pas beaucoup non plus, faut être patient.
En m'approchant encore plus je m'aperçois qu'un mec m'observe curieusement : il est à côté de la "maison" à gauche en bois, et se demande ce qu'une gaijin en sandales (je ne les lâche pas) vient faire à regarder des tubes en plastique. Je peux le comprendre.
Donc autant aller le voir! Il m'accueille avec un grand sourire, il me dit qu'il travaille làdedans, en me montrant la maison. Il y a un bruit d'enfer, à cause de la machine qui doit pulser l'air je suppose. Il me fait entrer dans la maison, où je découvre son père, affairé autour de la source de bruit, et en effet de vent : il fallait bien qu'ils aient des moissonneuses batteuses quelque part!!
Je comprends donc mieux pourquoi les tracteurs des champs de riz japonais sont si petits : ils ne font que couper les plants de riz avec, puis mettent le tout dans la machine qui fait le battage du riz. Le père m'explique le fonctionnement (enfin, en japonais de personne d'un certain âge et avec le bruit de la machine, donc c'est sommaire!) : ils entrent les épis de riz je ne sais pas bien par où, puis la machine fait trois choses : elle sort le grain de riz de son enveloppe et le transmet à la partie verticale de la machine où un sac posé sur une balance attend de recevoir les grains; elle choppe les enveloppes des grains de riz et les envoie dehors via le tube qui récupère l'air necessaire à la séparation grain/enveloppe je suppose. Ce sont ces enveloppes qui forment le tas jaune clair. Et enfin elle rejette dans le petit réceptacle en bas à droite les "déchets" m'a dit le monsieur, donc je suppose des restes de paille trop durs et lourds pour être propulsés dans le tube.
Je ne reste pas longtemps à l'intérieur vu le bruit qu'il y a, j'espère que lui non plus n'y reste pas toutes ses journées... Dehors le père et le fils m'expliquent que là c'est le gros de la récolte, et que du coup ils travaillent beaucoup. Le champ qu'ils exploitent est vraiment tout petit, je pense que la machine est partagée par plusieurs cultivateurs.

Je les quitte pour aller vers Doshisha, et en chemin je prends une photo du classique angle qui vous a fait découvrir les rizières de Kodo (je n'arrive plus à me rapeller comment c'était quand c'était inondé ...), une petit champ où le riz repousse (ah oui ça c'est très étonnant, j'ai l'impression que le riz c'est de l'herbe : une fois les moissons faites et les riz coupé, il repousse! Tout vert! Ca fait bizarre de voir un champ labouré d'où sortent des pousses vertes quand on est abitués aux champs qui restent bien couleur ... paille!), et puis une photo mix : le champ de lotus pour Joël (pas très joli à cette époque, c'était beaucoup mieux quand ça ressemblait à un grand champ de salades) et derrière un champ de riz labouré vu de haut : ça fait un croisillon! En fait, je me suis aperçue que ça faisait toujours des croisillons, je ne sais pas comment ils se débrouillent pour labourer mais c'est assez chouette je touve.