2008/03/13

"Back home" un peu "has been" ...


Hier je suis allée au magasin de téléphones portables, et une cliente adolescente voulait la version de coloris rose d'un téléphone portable. Le vendeur ne l'avait pas, et pour s'en sortir il a sorti à la jeune fille que "quand même, du gris ou noir c'est passe-partout, regarde dans un an il sera encore ok, alors que le rose, dans un an, ça sera complètement has been".

Ça m'a beaucoup fait rigoler, surtout que ce vendeur - ma foi fort sympathique - utilisait souvent du vocabulaire anglais, mais toujours avec un accent très très très français ... bref, j'ai bien rigolé.

Et là, que vois-je en finissant de rédiger la journée du 10 février?? Mon compteur du retour en France "Back home" s'est remis à zéro et compte les jours qui restent avant ... le 29 février 2009! D'où un double problème : d'une part c'est complètement "has been" d'avoir un compteur qui est ... dépassé (et oui on a bien des mots français pour exprimer "has been"!!), mais surtout réfléchissons ... le 29 février ... il n'y en a pas tous les ans, 2008 était une exception ... donc mon compteur est en plus pas du tout up-to-date!! ;) Il va falloir que j'up-load un nouveau widget qui include l'update des bisextile years!!!!!

2008/03/12

10 Février : Kyushu jour 6

J'ai pas le temps d'avancer le blog!!!!!

Bon donc voilà en attendant les parents pour le dîner, j'ai eu le temps de mettre deux pages de la journée du 10 ... la suite et les photos arrivent...


Dimanche 10 Février

Douche, un peu de lessive et de rangement, un peu d'internet (Maman a choppé une crise de foie à cause de chocolat japonais rapporté par une étudiante ha ha ha!!), et hop je file vers la gare attrapper le train pour Usuki. Les enfers, je ferai ça demain finalement. J'arrive à descendre les escaliers presque normalement, quels progrès!
Alors Usuki ... C'est un petit port au sud d'Oita (la grosse ville au sud de Beppu, on parle de l'agglomération Beppu-Oita), avec des montagnes bien sûr, où sont éparpillés des bouddhas de pierre. Il paraît que c'est superbe et très original, alors c'est parti pour la chasse aux p'tits bonshommes dans la montagne! "A ne rater sous aucun prétexte" a dit le lonely.

Ah, je retiens le lonely ...
C'était nul!! Trois petites statues gravées dans la roche qui auraient sûrement été ravissantes il y a une vingtaine d'années, mais depuis 1992, ils ont aménagé l'ensemble en un parc touristique miniature (parce que le site est vraiment tout petit).
On paie son ticket à l'entrée, on suit les flèches le long des sentiers de gravier, et on arrive à un énorme toit très laid en bois et plastique, qui recouvre les statues éclairées par des néons. Croyant que c'était une introduction je passe vite pour continuer le chemin vers les autres bouddahs, mais je tombe sur un même toit recouvrant des statues. Une voix au haut-parleur m'annonce l'arrivée d'un groupe de japonais menés par une guide en tailleur bleu marine. Je fuis le plus vite possible en lisant quand même le prospectus donné à l'entrée : "the dainichi Nyorai at the center of this cluster is regarded as the finest stone statue of the buddah in Japan [NDLR : va falloir qu'ils viennent voir Michael Ange, eux ...]. The prominent eyebrows and almond-shaped eyes of the dignified face, along with the faintly red out line of the mouth leave the viewer with a vivid impression of the buddahe warm-heartedness. This most solemn of smiles suffuses the entire group with a mystical ambiance" [NDLR : des yeux fermés et les lèvres plates, on fait pas mieux pour exprimer la mort ou le néant ... "warm-heartedness"...??].


Une tête d'un buddah et un groupe, et puis le magnifique abris éclairé aux néons ...
Bon heureusement il y avait une jolie forêt de bambous, ici en version couleur et N&B :



Niveau "mystical ambiance", je vous promets que le plastique et les néons n'aidaient pas du tout à entrer en transe mystique, pas plus que la voix du haut-parleur placé là qui répétait en boucle je ne sais quoi, sûrement des explications sur les sculptures.
"The central figure and his two attendants have been each sculpted with their own individual expressions" : encore une fois, les yeux fermés, les levres plates fermées, et aucune ride, je veux bien qu'il y ait de l'expression mais ... va falloir qu'on m'explique où et comment!!
Alors que les japonais soient en extase devant ces statues, ok c'est leur culture, les français sont fiers de la grotte de lascaux, mais que le Lonely en fasse tout un plant et m'ait fait perdre une journée que j'aurais pu passer dans les montagnes et les volcans enneigés d'Aso, ça, ça me met les nerfs en pelote!!!

Du coup, pas moyen que j'attende le bus dans le froid pour payer cher en plus, je décide de faire le trajet à pied. le soleil est réapparu après la perturbation d'hier et on a un beau ciel de traine.
Parfait : j'ai encore fait confiance à la carte japonaise, et au lieu de 10 minutes de marche, je me suis retrouvée à marcher 1h, merci la gestion des échelles sur les cartes!!


Le long de la route, des narcisses pointent ...

Enfin ça m'a fait le plus grand bien, au moins j'aurai fait quelque chose!!
En arrivant à la gare malheureusement je m'aperçois que le prochain train passe .. dans ... 1h20. Bon. Prenons le mal en patience ... heureusement j'ai toujours mon petit carnet sur moi, et hop j'en profite pour écrire! Et voilà, plus que 55 minutes à attendre ...
Heureusement le soleil est là, et la lecture de la section "Hokkaido" du lonely agrémente mon attente.
Arrivée à Beppu, me prend une envie de sushis : il y a un kaiten zushi (sushis sur tapis tournant) pas loin, j'y vais! Entre temps, quelques photos de plaques d'égout!
C'était bon!! Je sens que ces vacances sportives sont en train de se transformer en séjour gastronomique!
En sortant, petit tour au port de plaisance, minuscule mais avec d'énormes digues, avec les derniers rayons du soleil : et oui, Beppu se site sur la côté est de Kyushu, et avec les montagnes juste derrière, le coucher de soleil est bien précoce. J'ai pris des photos de sushis aussi, c'était marrant.

Mon journal s'arrête brusquement sur cette fin de journée, pour une fois c'est pas au moment du scan que j'ai loupé une page. Donc, une fois les sushis digérés, je me suis baladée comme indiqué à la marina, et j'ai pris quelques photos rigolotes de cette ville ... pas vraiment intéressante. Enjoy les photos! :)


Un monsieur qui dort dans le train, un bain de mains à Beppu, et une des plaques d'égoût de la ville


Le chemin pour les vélos (ils doivent aimer le saké ici), et deux anciennes photos des bains de sable chaud à Beppu (comme à Ibusuki!)


Le sushi-man et ses sushis (c'est un montage de sushis qui tournaient, j'ai pas mangé tout ça!!)


La starlette à la marina, avec l'arrivée des 4.20 et la marina


Et pour les architectes ou italianisants, une sorte de petite réplique du Colosseo de l'EUR ...
(je savais que ça plairait!!)


2008/03/05

9 Février : Kyushu jour 5

Allez je me remets au récit de Kyushu. Je suis en ce moment à Supélec Metz pour retrouver Camille, et l'école a eu le bon goût d'installer un wifi ouvert ... hop hop, je blogue! par contre, je ne sais pas si j'aurai le temps de mettre en ligne toute la journée, mais ça va suivre promis!!

Donc j'en étais au 8 Février, où j'avais atterri le soir à l'auberge de jeunesse d'Aso perdue dans la neige...

Nuit presque sans réveil, le chauffage a marché pendant plus de 3h (je l’avai un peu trituré, ça a peut-être remis le compteur à zéro) enfin à 6h30 je l’ai bien vite remis en marche !!

Je soulève un coin du rideau … il neige … Après le sentiment de joie intense qui fait frétiller petits et grands, je m’aperçois du problème, ou plutôt des problèmes :

- il va faire froid, et mon manteau n’est pas imperméable come un anorak de ski … je croise les doigts pour que le vent ne se lève pas et que mon parapluie me serve à quelque chose.

- Je vais rien voir du tout !! Visibilité réduite à 200m, ça ne m’enchante pas du tout. Le ciel est tout blanc très opaque partout, bien que les flocons soient tout petits, et ça n’a pas l’air de vouloir se lever …

Il va peut-être falloir revoir mon plan de bataille. S’il est prévu beau temps demain, je reste un jour de plus ici et je zapperai les buddha d’Usuki à Beppu. A voir !

La neige par la fenêtre le matin ... miam!!

J’ai pris le petit déjeuner dans la salle commune, la dame doit s’être levée mais je ne l’entends pas. Il y a une sorte d’autel en plein milieu avec des fruits, des fleurs, et de vieilles photos d’un monsieur qui devait être le mari de la dame. Ambiance étrange. Ca doit être très très différent en été ici. Elle a la télé, mais sinon pas âme qui vive, toute seule … bouh, pas pour moi !!

Je la croise enfin à 8h30 et elle m’explique le chemin. Vu qu’il neige, je ne vais rien voir, mais elle pense que le mieux sera le Kishimadake … soit !

Je choppe le bus après m’être équipée (je teste le collant noir super chaud et le t-shirt Damart !!) et après avoir enfilé le pantalon (bleu) de k-way et le « poncho » en plastique rose que la dame m’a passés … je ne ressemble à rien !!

Le bus m’amène au musée du volcan d’Aso, d’où on est sensé voir la Kisasenri, une immense prairie avec deux lacs créés par un cratère particulièrement plat.

Dans les faits, la neige qui tombe ajoutée au brouillard très épais fait qu’on ne voit rien à 50m … c’est la joie !



La salle commune, parée à enfiler les épaisseurs, dehors tit déj, enturbanée de rose bonbon, et le parking d'où on est sensé voir la Kisasenri ...

Mais bon, je ne suis pas venue jusqu'ici pour aller visiter du musée à 850yen sur les volcans, donc je sers les fesses, et c'est parti pour le Kishimadake!
Je ne cesse de bénir Jun et surtout ses chaussures sans qui je n'aurais jamais fait tout ça ... je crois que je vais dédicacer ce journal à la paire de 43!
La montée est au début assez plate puisqu'elle suit la route, puis devient sacrément pentue. Ça glisse ... La dame m'avait dit qu'il y avait des escaliers donc que ça irait, mais je ne les vois absolument pas!
Heureusement quelqu'un avait gravi le volcan peu avant, hier sûrement, et ses traces de pas avaient fait craqueler la neige, et me montrent donc le chemin maintenant! C'est mon unique point de repère, parce que en montant, la neige tombe de plus en plus, et je ne vois pas à 10m!! Les photos s'en ressentent d'ailleurs.
Mais qu'est-ce que c'est génial de marcher dans la neige!!

A gauche, le chemin que je suis; à droite, la même photo mais retouchée avec Photoshop, qui m'a révélé ce que je n'avais pas pu voir de mes propres yeux : ce qui m'entourait!!! Très très intéressant ...

J'ai largement surestimé le froid du volcan, je crève de chaud, et j'enlève mes gants au bout de 5 minutes; je ne le remettrai pas de toute la marche!

L'écharpe se retrouve vite dans le sac, et le bonnet aussi. C'est pas Val Thorens niveau températures!

Je grimpe je grimpe, et la neige recouvre tout, la moindre touffe d'herbe y passe. Le "chemin" se faufile entre des sortes de congères de 80cm de haut. Je m'enfonce jusqu'aux genoux dans la neige par moments, sans quitter des yeux les fameuses traces de mon prédécesseur.

J'arrive au sommet, enfin j'imagine puisqu'il y a un piquet et que le chemin s'aplatit et sélargit pour se transformer en mini aire plate. Normalement je suis censée soir un grand cratère à ma gauche, et un superbe paysage de volcans et de plaines à ma droite, mais là c'est tout blanc opaque!

A un moment donné, ça "s'éclaircit" et je devine à droite et à gauche des zones plus sombres que mon chemin, donc a priori plus profonde.

Je vais pas aller tester.


Le piquet d'arrivée au sommet, la nana super contente, et le chemin que je suivais

La dame m'avait dit de faire le tour du cratère pour avoir une vue splendide vers le nord; tant pis pour la vue mais je tente le tour du cratère quand même.

Mais à un moment donné, je perds complètement de vue le chemin, et je suis dans une vaste zone plate où rien n'indique où je vais ni où je peux tomber. N'ayant aucune envie de finir mes jours congelée au fond du cratère, je décide de stopper le tour. La boussole indique 255°, je dois donc avoir fait 1/2 tour du cratère et atteint la fameuse vue nord.


Bon ensuite vous commencez à être habitués ... j'ai zappé une page dans le scan! Ah ça m'énerve ces histoires!!! Bref la seule chose dont je suis sûre c'est que pour la descente, mes jambes faisaient très très mal, et c'était impensable de descendre à pied ... du coup j'ai fait de la luge sur fesses!! C'était très très drôle, très rapide, et j'ai pris une petite vidéo :


(le "j'espère que ça rendra bien" qui suit parle de cette vidéo)

Ca fait quand même un peu mal aux fesses, et quand je m'arrête je regarde en arrière : j'ai trouvé les escaliers! Cachés sous la neige, ma descente en luge les a dévêtit de leur manteau neigeux; et ce sont mes fesses qui ont amorti!
Ca me fait rire. Mais ouf ça n'a pas déchiré le pantalon plastique de la dame. Par contre les polaires ont embarqué de la neige ...
La fin du chemin est impraticable en luge, je me résous donc à marcher. Je découvre, à côté de mes traces de l'aller, de petites traces d'un animale, aucune idée de ce que c'est, mais ça vaut le coup de prendre une photo.
J'arrive au musée où tout le monde regarde avec étonnement ce bonhomme de neige bibendum rose et bleu avec une tête en fourrure entrer dans le hall d'accueil bien chaud et tout propret.
La nana me re-confirme que le sommet est fermé ... je me résous à prendre le bus du retour vers l'auberge de jeunesse dans 45min.



Le musée du volcan Aso de l'intérieur, la petite dame, et une photo prise par la petite dame

Arrivée à l'auberge, la dame me saute dessus et me dit de me dépêcher : il y a un train qui va à Beppu qui part dans 15min de la gare de Miyagi et elle doit justement aller en voiture à Miyagi, donc elle m'embarque!

Moi qui comptais prendre un thé chaud et papoter avec elle après une douche, un bain, et le séchage de mes affaires, c'est raté!! Enfin elle est vraiment adorable, je ne vais pas me plaindre!

Alors qu'elle arrive à peine à marcher et doit prendre une loupe pour lire les horaires de bus, je la vois démarrer une énorme voiture pour 7 personnes, flambante neuve! Elle est extra. Mami conduit très vite et très énergiquement, et ce malgré la neige et l'état de la route. Je ferme les yeux ... ah non je vais louper le paysage!!

Arrivées à Miyagi (la grosse ville locale, avec même un collège), elle me souhaite "bon voyage" en français, et je la vois repartir clopin-clopin vers sa voiture ...

Elle avait raison, un train (1 wagon et 1 conducteur!) attend. J'y monte et commence mon traditionnel strip tease. Là, il faut aussi faire sécher des chaussettes de ski ... moins évident niveau odeurs!


Les voies depuis le train à Miyaji, et la vidéo du départ du train :



Le train s'arrête longuement à chaque village envahi par la neige. C'est beau, et le brouillard s'est un peu levé donc on voit mieux le paysage et la neige tomber. Et cette étonnante gare dont la tomate est l'effigie.


Une gare sur le chemin, avec une tomate à l'entrée ...

Le train s'arrête à son terminus Taketa, où j'embarque dans un "yellow gasoil", à 2 wagons et 1 conducteur, tout jaune, mais où je n'ai pas trouvé le chauffage. Il file vers Oita ...
La neige s'est arrêtée, et au fur et à mesure qu'on descend de la montagne et qu'on s'approche de le mer, le brouillard se lève.
Bientôt c'est carrément le soleil qui me gène opur écrire ... j'espère que la météo ne va pas changer brutalement pour laisser place demain à un grand ciel bleu et la caldeira!!!
Sur la route entre Taketa et Oita, le ciel se couvre de nouveau et la pluie reprend. Ouf. Je réalise aussi que le train quitte la campagne : de moins en moins de personnes âgées, et les étudiant(e)s aux accoutrements bizarres refont leur apparition dans le train.
Petite histoire de mon ticket : à Miyagi, dans le speed, j'ai pris le ticket le moins cher, quitte à faire un "fare adjustment" à l'arrivée, vu que je ne trouvais pas le tarif pour Beppu. J'ai changé de train à Taketa sans que personne ne me demande quoi que ce soit, et de même à Oita où j'ai changé de train pour aller jusqu'à Beppu/ Toujours avec mon billet à 160yen (=1€).
Et puis pourquoi s'arrêter là? En arrivant à Beppu, j'ai soudainement oublié le moindre mot de japonais, un peu joué la comédie, dit au contrôleur des tickets que j'avais perdu le mien en montant à ... Oita, et il ma donc "refait" payer le billet Oita-Beppu. Soit une économie de 3000 yen. Bien, très bien ça ... :)

Arrivée à la gare, direction la guest house que Yohei, du Gakusei Center de Mukaijima, m'avait conseillée et où il m'avait réservé un lit - le mec qui tient la guest house est un de ses copains... La nuit est à 1500 yen au lieu des 4500 que j'aurais payé en allant au business hostel recommandé par le lonely (le moins cher), vu que l'auberge de jeunesse de Beppu a fermé!
L'endroit est parfait, à 5min à pied de la gare, propre, un lit dans une chambre de 4, idéal!! Je vais rester là les 2 nuits.
Le temps de laver un t-shirt et je me dépêche de retourner à la gare au centre d'informations pour préciser quelques points sur les "enfers" et les bouddahs d'Usuki.

Puis je fonce au bureau des bus longue distance opur payer mon billet réservé par internet entre Beppu et Fukuoka.
Il est 17h30, et mon ventre qui en a marre de se nourrir exclusivement d'onigiri crie famine.
Je tombe dans la gare sur un "italian cafe", qui sert des plats de pâtes appétissants et à prix tout à fait abordables, le tout dans une ambiance calme (musique jazzy s'il vous plaît, fauteuils moelleux blancs ... je prends!
J'opte pour un plat de spaghetti à la sauce mozzarella-tomate.
J'ai un peu peur puisque les japonais qui tiennent le resto semblent à peine sortis du lycée et n'ont d'italien que le couvre-chef vers et tablier rouge, mais je suis comblée : un gros plat arrive (j'ai pris la version grosse portail!), délicieux, pâtes cuites al-dente, plein de sauce, c'est chaud, c'est moelleux, ah la la j'ai bien fait! Pour 600 yen ...
Je profite du lieu pour écrire un peu. J'ai mal aux pattes, je sens que je vais faire un tour au onsen près de l'auberge ce soir.
Ah mais oui je ne vous ai pas parlé de Beppu : Beppu, c'est la Mecque des onsen. Il y en a partout, à tous les prix, et les gens se baladent de l'un à l'autre pour s'en faire des cures.


Le plat de spaghetti!!!

Les sources chaudes sont tellement nombreuses et variées ici, que la ville / les habitants en ont fait une sorte d'attraction : les enfers.
Un enfer, c'est une source mise en scène, on ne s'y baigne pas, on ne fait que regarder.
C'est le programme de demain normalement.


Petit retour sur Kagoshima, ou plutôt sur mon hôte Couch Surfing Zach.
Zach vit à Kagoshima depuis 1 an 1/2, il fait partie du programme JET et est assistant prof d'anglais dans un collège.
Il pensait rester 3 ans mais ... finalement 2 ans lui suffiront. Je me suis bien gardée de lui donner ma vision du Japon avant qu'il ait fini son discours; bon ça va je ne suis pas seule à penser ce que je pense ... parmi les griefs qu'il recense :
- les gens ne sont pas francs, ne disent jamais ce qu'ils pensent, on ne peut pas avoir d'échange réel
- les japonais excellent en inefficacité, malgré le nombre d'heures passées à travailler. Ca met Zach furibond - imaginez un américain face à de l'inefficacité à l'état pur ...
- le japon ça va un peu, mais on en a vite fait le tour, et la société est tellement fermée aux étrangers qu'il ne peut plus rien apprendre de nouveau, évoluer, ça ne lui apporte plus rien de rester
- il a envie de revenir faire du tourisme parce qu'il n'a pas pu en faire à cause de son boulot. Mais hors de question de vivre au Japon!

Voilà, ça m'est revenu cette nuit qu'on avait un peu discuté de tout ça, et ça m'a semblé important d'avoir l'avis de quelqu'un non européen, à la base très très attiré par le Japon au point de faire partie du programme JET, et vivant dans une petite ville ...



En rentrant à l'auberge, je m'effondre sur mon lit (après un passage par internet!), et je m'endors à 20h jusqu'à ce que mon téléphone retentisse à minuit et demi et que j'entende Antoine me demander le code de la porte de Mukaijima parce qu'il a perdu ses clés!!!
Je suis dans un coltard très profond, et je n'ai de toutes façons aucune idée du code de la porte. J'espère qu'il s'est débrouillé autrement ... Enfin le mal est fait, impossible de me rendormir, et pour cause : les trois autres japonaises sont des ronfleuses professionnelles, et deux d'entre elles ... ont laissé leur lampe de chevet allumées!!!
Mais c'est une maladie dans ce pays!!


J'ai très envie de prendre un drap et de jouer au fantôme, mais je risquerais de provoquer des crises cardiaques. On y voit comme en plein jour dans la chambre, c'est n'importe quoi, et la planète alors??
Je sors les boules quiès pour éliminer le problème des ronflements, mais la lumière reste... Je m'endors de temps en temps, réveil, rendormissement, puis finalement à 6h30 je décide d'arrêter le cirque et je me lève.